La CGT conserve sa place de leader du monde syndical, à la veille des grandes échéances de 2003 sur les retraites et la réforme des règles de la négociation collective.

Le paysage des grandes confédérations syndicales ne change pas beaucoup, en laissant la CGT (32,4%) occuper le premier plan, devant la CFDT (25,4%) et FO (18,7%), selon les premiers résultats, partiels, communiqués par le ministère des Affaires Sociales. Dans le collèges des employeurs, la liste d'Union qui regroupe le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), la Confédération générale des PME (CGPME) et l'Union professionnelle artisanale (UPA) obtient 81,5% des suffrages exprimés.

Le collège salariés compte 16.414.275 inscrits, mais n'a enregistré un taux de participation que de 32,6%. Le collèges employeurs n'a vu se déplacer aux urnes que 26,64% des 758.041 inscrits.

Quelque 14.646 sièges de conseillers prud'homaux étaient à pourvoir dans toute la France pour un mandat de cinq ans. Selon ces premiers résultats, la CGT en obtiendrait 2.320, la CFDT 1.942 et FO 1.204.

Parmi les trop rares surprises de ce scrutin, la poussée de l'UNSA, dont ce n'était que la deuxième participation depuis sa création en 1993. Avec un peu moins de 5% des voix exprimées, l'Union nationale des syndicats autonomes devrait occuper 124 sièges, derrière la CFTC (9,5% pour 358 sièges).

La deuxième surprise, moins bonne, a été la colère de la CGT et de FO, qui ont dénoncé les modalités d'organisation du vote. " Les conditions dans lesquelles ce scrutin s'est déroulé sont indignes de nos traditions démocratiques ", a considéré Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. " L'augmentation du nombre de bureaux de vote et l'extension des possibilités de recours au vote par correspondance, n'ont été que des gouttes d'eau dans l'océan des omissions ou erreurs entachant les listes électorales ", a-t-il déploré.

De son côté, FO a été jusqu'à dénoncer des irrégularité, estimant par exemple que certains bureaux de vote avaient été insuffisamment fournis en bulletins FO. Dans la matinée, en visite d'un bureau de vote situé dans un pilier de l'Arche de la Défense, François Fillon, ministre du Travail et des Affaires Sociales avait assuré que le gouvernement était " totalement engagé pour la réussite de ces élections ".

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