José Manuel Barroso, dont le mandat à la tête de la Commission européenne s'est achevé en octobre en octobre dernier, l'a réaffirmé une dernière fois : "La construction du réacteur expérimental à fusion nucléaire Iter de Cadarache (sud de la France) est l'un des projets les plus ambitieux au monde, sinon le plus ambitieux en termes de coopération internationale."

 

Outre les pays de l'Union européenne qui financent 45 % du budget d'Iter, Iter Organization réunit le Japon, la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, la Russie et les Etats-Unis autour de ce projet qui vise à démontrer la faisabilité de recourir à la fusion comme source d'énergie quasi illimitée.

Plus de 13 milliards d'euros

Depuis son lancement, le projet a vu son coût tripler. Il s'élèverait désormais à plus de 13 milliards d'euros. Le chantier de construction du réacteur a commencé en août 2010, mais l'obtention d'un premier plasma n'est pas attendue avant fin 2020. Côté travaux c'est le groupement, composé de filiales de Vinci (58,3 %) - Vinci Construction Grands Projets (leader), Dodin Campenon Bernard (Vinci Construction), Campenon Bernard Sud-Est, GTM Sud et Chantiers Modernes Sud (toutes trois filiales de Vinci Construction France) -, Ferrovial Agroman (30 %) et Razel-Bec (11,7 %), qui réalise pour Fusion for Energy (F4E), l'organisation de l'Union européenne la construction du bâtiment réacteur Tokamak et la conception-construction de neuf bâtiments annexes sur le site de Cadarache, au nord d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).

 

Pour rappel : les études ont démarré en avril 2013 et les principaux travaux de génie civil à l'automne 2013, souligne Vinci. D'ailleurs, le bâtiment principal est destiné à abriter le réacteur Tokamak, cylindre de 28 m de diamètre, 29 m de haut et 23 000 t. Avec les deux bâtiments annexes qui lui sont accolés, il constituera une structure en béton armé de 120 m de long sur 80 m de large et 80 m de haut.
Les autres bâtiments annexes comprennent le bâtiment d'assemblage (Assembly building), un immeuble de deux niveaux (Control Building) et divers bâtiments de type industriel.

Bétonnage de 865 m3

Le marché comprend également des portes nucléaires de grandes dimensions (4 m x 4 m, 40 t) antiradiations et résistant aux surpressions, dont les études et la réalisation seront effectuées par un groupement composé de Cegelec (une entreprise de Vinci Energies) et Sommer.

 

En octobre 2014, le groupement constitué de GTM Sud, mandataire, Chantiers Modernes Sud, Campenon Bernard Sud-Est (toutes filiales de Vinci Construction France) et Dodin Campenon Bernard (VINCI Construction) a conclu le dernier bétonnage de la seconde dalle de fondation du réacteur nucléaire.

 

D'un volume de 865 m3, ce bétonnage met un terme à la réalisation de la dalle monolithique supportant le Tokamak Complex (14.000 m3), objet du marché conclu en 2010 et comprenant aussi le puits d'isolation sismique et le radier du hall d'assemblage.

 

Un nouveau chantier s'est alors ouvert depuis avec les travaux de construction du bâtiment du réacteur Tokamak et de neuf bâtiments annexes, menés par un groupement associant des filiales de Vinci Construction, de Ferrovial Agroman et de Razel-Bec, précisent les équipes du groupe Vinci.

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