FRAUDES. L'an dernier, le secteur de la construction a représenté 51,2% des redressements issus de la lutte contre le travail dissimulé. Au total, ceux-ci ont été de 555 millions d'euros, un chiffre en hausse de 20% par rapport à 2015.

284 millions d'euros. C'est le montant des redressements issus de la lutte contre le travail dissimulé dans le BTP en 2016. Ce chiffre représente 51,2% du montant total (555 millions d'euros), faisant ainsi du BTP le premier secteur en la matière et l'une des principales cibles des contrôleurs. Le podium est complété par les services administratifs (11,1% du total) et l'industrie et l'hôtellerie-café-restauration (tous les deux ex-aequo à 4,2%). Ces données ont été rendues publiques le 27 avril par la Caisse nationale du réseau des Urssaf (Acoss).

 

Tous secteurs confondus, le montant des redressements fait un bond de +20% entre 2015 et 2016 - après une hausse de 15% entre 2014 et 2015. Le nombre de contrôles effectués baisse, toutefois, de 4% (7.000 en 2016). Cette diminution s'explique, selon l'Acoss, par "la complexité croissante des situations de travail dissimulé rencontrées, nécessitant des investigations plus longues et plus approfondies". L'explosion du travail détaché, en France, ces dernières années, y est probablement pour quelque chose.

 

Autre chiffre impressionnant : 89% des contrôles dans le cadre de la lutte contre la fraude donnent lieu à un redressement. Autrement dit, les services de contrôles font "mouche" presque à tous les coups, ce qui donne une idée du caractère très fréquent du travail illégal dans l'économie française.

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