Selon la Fédération française du Bâtiment, le secteur du bâtiment pourrait enregistrer une progression de son activité de 2,2% en volume par rapport à 2010. La reprise semble donc être bel et bien amorcée. Explications.

«2011 s'affiche avec de plus en plus de certitude comme une année de reprise, après les reculs des années 2008 à 2010», c'est en ces termes que Didier Ridoret, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), a commenté les derniers chiffres de la construction.
Selon lui, la hausse d'activité, en volume, devrait afficher +2,2% en 2011, après des baisses de 1,1% en 2008, 7,8% en 2009 et 3% en 2010.

 

Sur les cinq premiers mois de 2011, par rapport à la même période de 2010, la croissance en volume atteint 3,5%.

 

Toutefois, Didier Ridoret tient à préciser : «La bonne orientation de l'activité générale mérite d'être fortement nuancée au regard des territoires. En effet, de fortes disparités géographiques s'observent entre les zones dynamiques au plan économique et démographique et le reste du pays». Il indique aussi qu'en matière de prix et donc de trésorerie, «la tendance reste franchement mauvaise. La crainte des entreprises pour l'avenir et un climat de concurrence exacerbée continuent de peser sur les prix qui, malgré des volumes de commandes importants, peinent à retrouver un niveau normal au regard des coûts de production».

 

Une progression de l'emploi
Concernant l'emploi, dans le global, il progresse. Ainsi, le gain net d'emplois s'établit à environ 8.300 par rapport au premier trimestre 2010, «l'intégralité du mouvement s'expliquant par la hausse de l'intérim, alors que les effectifs salariés ont encore un peu reculé (5.800 personnes en moins)», souligne la FFB.
D'autre part, entre fin 2007 et fin 2010, alors que l'activité a reculé de près de 15% hors effet prix, l'emploi global calculé en moyenne annuelle n'a diminué que de 3%. Pour la FFB, «cela signifie en clair que les entreprises n'ont pas ou peu licencié et n'ont fait qu'ajuster leurs effectifs au gré des départs à la retraite ou vers d'autres secteurs mais aussi de la non-reconduction des missions d'intérim». La reprise de ces missions fin 2010/début 2011 pourrait avoir une influence positive et permettre la reprise progressive de l'emploi stable.

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