Les premières journées de la géothermie viennent de se tenir au Parc floral de Paris ces 14 et 15 décembre 2011 : elles ont rassemblé une soixantaine d'acteurs de la filière, aussi bien sociétés majeures que TPME. Outre une partie salon présentant un état de l'art des solutions géothermiques, les aspects techniques, réglementaires et financiers ont également été abordés lors des nombreuses conférences et tables rondes.

La géothermie française s'était donné rendez-vous au Parc Floral dans le bois de Vincennes (Paris) ces 14 et 15 décembre derniers. Dans un environnement convivial, à taille humaine, une soixantaine d'exposants ont répondu présent pour rencontrer les 1.500 visiteurs attendus. Les acteurs majeurs du secteur (Cofely, Dalkia, CIAT, MCCF) ont côtoyé les PME qui font la richesse et la diversité de la géothermie en France, « un territoire qui offre des ressources importantes et bien réparties », souligne Christian Boissavy, président de l'Association française des professionnels de la géothermie (AFPG).

 

L'année 2011 a été riche pour l'association organisatrice de l'événement : les "journées de sensibilisation" à la géothermie ont été tenues avec l'Ademe et le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) à Dijon, un rendez-vous qui doit se dupliquer dans au moins six autres régions françaises en 2012. La filière de la géothermie s'organise et se coordonne peu à peu dans l'Hexagone, à l'image du secteur photovoltaïque, afin de permettre l'atteinte des ambitieux objectifs du Grenelle de l'Environnement en 2020 : à savoir, produire 2,4 Mt équivalent pétrole, dont les 2/3 par des systèmes à pompe à chaleur sur eaux de nappe et sur sondes géothermiques verticales.

 

La géothermie, un secteur diversifié
Plusieurs secteurs sont actifs en France : la géothermie « haute énergie », qui permet la constitution d'une offre française d'excellence idéale pour l'export du savoir-faire national ; les « usages directs et réseaux » multiplient les opérations, notamment en Île-de-France, le berceau de la géothermie en matière de chauffage urbain ; la « géothermie assistée par pompe à chaleur », pour le résidentiel et le tertiaire, s'organise quant à elle pour offrir aux utilisateurs de la chaleur ou du froid grâce à des prestations en voie de certification, pour une plus grande qualité.

 

L'AFPG participe notamment aux travaux du Comité national de géothermie, et en particulier à la simplification du Code minier pour qu'il soit en adéquation avec les technologies apparues dans la dernière décennie. Trois groupes de travail, mis en place en juin 2010 lors de la création de l'AFPG, participent aux réunions coordonnées par le chargé de mission "Géothermie" du ministère de l'Ecologie, de l'Energie et du Développement durable.

 

Aussi, l'organisation de ces premières journées de rencontres est-elle apparue comme une initiative indispensable afin de remplacer la géothermie au cœur des débats sur la redéfinition du modèle énergétique. Il s'agit en effet d'une source majeure, encore sous-exploitée, mais qui connaît un regain d'intérêt et une nouvelle dynamique favorisant l'industrialisation rapide de la filière. Les participants se sont donc donné rendez-vous l'an prochain, au centre des congrès de la Villette (Paris), les 14 et 15 novembre 2012.

 

Le bâti passif à l'honneur

 

Passi\'bat 2011
Passi'bat 2011 © G.N.
Quelques mètres séparaient les premières journées de la géothermie d'un autre salon, Passi'bat, sur le bâtiment passif. Cet événement national était destiné à mettre en avant les matériaux conçus pour la construction durable à très basse consommation d'énergie. Une soixantaine d'exposants ont participé à cette nouvelle édition sur 2.550 m² de surface. Une dizaine d'ateliers ont été présentés par les professionnels, portant sur divers sujets : ventilation, étanchéité, construction bois-béton, construction bois massif, etc. Là encore, ce sont 1.500 visiteurs qui étaient attendus sur les deux jours du salon.

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