Barrettali, (Haute‐Corse), restauration de l'église Saint‐Pantaléon.

Fermée et déclarée « menaçant ruine » en 1995 en raison de chutes de plaques d'enduit au niveau des voûtes, des murs et contreforts fissurés et une charpente/couverture reposant sur les voutes et coupoles fragilisées, l'église Saint‐Pantaléon (1822) située sur Barrettali (Haute‐Corse), une commune de 159 habitants a subi une troisième restauration après celles de 1875 et 1929. Les désordres étaient imputés jusqu'alors aux poussées de la voute de la nef mais les études qui suivirent démontrèrent qu'une grande partie de ces désordres était due à une faiblesse du sous‐sol (alternance de schiste dur et de schiste très altéré).

 

Des fondations profondes pour asseoir l'édifice
Une étude complémentaire a révélé des caractéristiques géo‐mécaniques préoccupantes du sous‐sol pouvant entraîner, à moyen ou à long terme, la ruine de l'édifice religieux. Il a donc été préconisé des fondations profondes (micro‐pieux) pour asseoir le bâtiment sur un substratum sain situé entre 4 et 9 mètres de profondeur. Par conséquent, la charpente et la couverture reposant sur la voûte et la coupole de l'abside, une charpente avec structure principale en lamellé collé, a été mise en œuvre afin de maintenir, autant que faire se peut, la volumétrie d'ensemble de l'église et libérer le couvrement. De plus, la couverture est en lauzes. Par ailleurs, le dallage intérieur a également été restauré. Les dalles abimées ont été remplacées et un dallage en marbre a été posé dans le chœur et l'abside en remplacement d'un carrelage des années 30. Le ravalement des façades et le réaménagement des abords finalisent cette restauration.

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